Rédemption ou l’oubli de la terre interroge le devenir des dernières femmes de Troie après la chute de la ville et la fin de la guerre.

Le spectacle se déploie autour de trois espaces distincts, qui se font écho mutuellement ; leur coexistence dans le même espace scénique vise à poser la question des points de vue qui sont les nôtres dans les conflits qui nous entourent, et propose un va-et-vient entre l’échelle des nations et celle des individus, entre les répercussions politiques et sociales d’un conflit, et les drames personnels et familiaux qu’il engendre.

Les Troyennes - Otages et trophées des chefs de guerre dont elles sont appelées à devenir les concubines, Hécube, Andromaque et Hélène sont emprisonnées dans une caisse de transport qui est expédiée en Grèce. Coupées du monde, elles n’ont qu’une radio pour se tenir informées de ce qu’il se passe en dehors.

La Radio Athènes diffuse les discours des chefs de guerre et annonce la fin du conflit, permettant d’informer tous les Grecs de l’actualité de la guerre de Troie. C’est donc une radio partisane, qui diffuse également de la musique.

L’atelier d’Arthur, un jeune auteur de BD qui vit en Grèce et a grandi sans connaître son père, parti en guerre depuis dix ans. Un journal lui ayant passé commande d’une BD sur la guerre de Troie, il cherche, dessine et observe le résultat de ses recherches qu’il agrandit grâce un rétro-projecteur.

L’enjeu du spectacle est de faire exister ces trois lieux ensemble. Le monde n’est pas noir ou blanc, il est plus complexe que cela. Les femmes de Troie cherchent la rédemption pendant qu’elles sont expédiés en Grèce, Arthur cherche à connaître son père et la Radio Athènes lie ces espaces entre eux.